Au coeur des Gorges du Gardon
De Chantelyre pleurions mélancoliques
Nous souvenant avec compassion
de ceux restés dans leur habitation
où de regret tant de pleurs épandîmes,
Aux chênes verts nos sacs nous pendîmes
Lors, ceux qui là, ravis, se promenèrent
De ces chemins forts ne se lassèrent
ni de poèmes et chansons réciter.
Las! Dîmes-nous, qui pourrait arrêter
Nos joyeux chœurs à chanter la louange
De ce beau lieu et cette terre étrange?
Or toutefois, ce plaisir de marcher
Et de chanter ne pouvait empêcher
De forcément penser à se nourrir.
Ma langue puisse à mon palais tenir
Si je t'oublie et si jamais j'ai joye
Tant que premier le Morgon je m'envoye
Au bord du fleuve arrivèrent épuisés
Souvienne-toi que chacun d'eux disait :
Au sac! Au sac! Buvons et dégustons
Et jusqu'au pied trempé dans le Gardon.
Aussi sera gueuleton mis en miette
Et très heureux, si c’est pour faire la fête.
Largo matin, adagio en chemin
Lento sur pierre, allegro sur le vin
Quel mal à vouloir chanter et marcher
Heureux celui qui viendra arracher
Les tiens chanteurs d'une douce sinécure,
Pour les bouger et les mettre en mesure.